Je corrige... les anacoluthes !
- labelcorrection
- 11 juin 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 mars

Insulte célèbre du Capitaine Haddock dans Tintin, on appelle « anacoluthe » une rupture dans la construction d’une phrase. La fin n'est pas en accord avec le début, créant une ambiguïté malgré la logique de sens. Il peut s'agir d'une figure de style lorsqu'elle est volontaire, mais sinon, c’est une faute de syntaxe.
L’anacoluthe est fréquente dans la littérature. La plus célèbre se trouve certainement dans Les Pensées de Pascal :
« Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. »
Ici, la phrase commence avec « Le nez de Cléopâtre » comme sujet, mais la suite de la phrase ne se construit pas grammaticalement autour de ce sujet.
Un cas fréquemment rencontré de rupture dans la construction d’une phrase est celui de ne pas donner de sujet à un verbe à l’infinitif ou à un participe présent, ou de lui attribuer un mauvais sujet.
« En espérant avoir de vos nouvelles, veuillez agréer mes salutations distinguées. »
Il y a une rupture entre « en espérant » et « veuillez agréer ». Le sujet sous-entendu de « en espérant » est l’auteur de la lettre.
Il aurait fallu écrire : « En espérant avoir de vos nouvelles, je vous prie d’agréer… »
Autre exemple : « Pour commencer, votre exposé est intéressant. »
Ici, le verbe « commencer » n’a pas de sujet. En fonction du contexte, il faudrait reformuler : « Pour commencer, je dirais que votre exposé est intéressant. »
Corriger les anacoluthes est important pour assurer la clarté et la bonne compréhension pour les lecteurs, et ainsi éviter des interprétations erronées.
Dans des contextes formels, académiques ou professionnels, des phrases bien construites montrent une maîtrise de la langue et ajoutent à la crédibilité de l'auteur ou de l'autrice.
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