top of page

Les anglicismes : amis ou ennemis ?

  • labelcorrection
  • 10 sept. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 mars


dictionnaire anglais

Beaucoup d'entre nous se plaignent de l'emploi croissant d'anglicismes dans la langue française. Les anglicismes sont-ils à proscrire ? Qu'en est-il vraiment ?


Un anglicisme est un emprunt à l'anglais pour exprimer quelque chose en français.

On les rencontre essentiellement dans le monde du travail, mais aussi dans les médias.

Exemples : manager, freelance, marketing, fake news, start-up, spoiler…


Il existe une liste officielle de termes traduits en français pour les remplacer.

Cette liste publiée par la Commission d'enrichissement de la langue française n'a rien d'obligatoire. Il s'agit d'un référencement, notamment à l'usage des traducteurs et des rédacteurs techniques.  


On distingue les anglicismes lexicaux, syntaxiques ou encore sémantiques.


Les anglicismes lexicaux portent sur le vocabulaire. Ce sont les mots repris directement de l'anglais en français. Ils sont couramment employés même s’il existe des équivalents français.

Exemples : burnout (épuisement), shopping (lèche-vitrine), wifi (sans-fil)…


Les anglicismes syntaxiques portent sur l'agencement des mots les uns par rapport aux autres.

En français, la place du mot est primordiale pour la bonne compréhension de la phrase.

Si vous avez pratiqué le latin, cela vous parle certainement. En latin, la place qu’occupe le mot dans la phrase ne renseigne pas sur sa fonction grammaticale. C'est sa terminaison qui va préciser son rôle.


Or on retrouve de plus en plus de calques dans la construction des phrases sur l’anglais.

Par exemple, l’expression être en charge de est une traduction mot à mot de to be in charge of , alors qu'on devrait plutôt dire être chargé de ou avoir la charge de.


Ce phénomène touche aussi beaucoup l’emploi des prépositions.

Exemple : un patient sous observation (under en anglais) au lieu de en observation.


On rencontre aussi des anglicismes sémantiques. Ce sont les célèbres faux amis qui découlent le plus souvent d'une erreur de traduction.

Exemples : définitivement (definitely) dans le sens de certainement.


Alors les anglicismes, amis ou ennemis ?

Les langues sont vivantes. Nous empruntons aux autres langues qui nous empruntent à leur tour. Les mots vont et viennent. Les anglicismes ne sont pas à proscrire. Ils sont même parfois nécessaires, notamment quand aucun terme français équivalent ne permet d'exprimer la même idée.

Mais il y a tant de mots à notre disposition, alors pourquoi s'en priver ?

Commentaires


© 2022 par Label Correction. Créé avec Wix.com

bottom of page