Écrire sans fautes : combien de façons d'orthographier les sons [œ̃] et [ɛ̃] existe-t-il ?

Phonétiquement, on différencie les sons [œ̃] et [ɛ̃], le premier est un « in » ouvert et antérieur tandis que le second est un « in » fermé et postérieur. Cette distinction a pratiquement disparu au profit du son [ɛ̃], le son [œ̃] relevant davantage aujourd'hui du régionalisme.

Le son [œ̃] s'écrit presque toujours un (1).

Exemples : lundi, commun, aucun.

Plus rarement, le son [œ̃] peut s'écrire um (2), comme dans humble ou parfum.

On rencontre également la graphie eun (3), comme dans la locution à jeun.

Pour le son [ɛ̃], ça se complique un peu !

Le plus fréquemment (environ 2 000 mots), on trouve les formes in (4), et ce tant au début, au milieu ou en fin du mot, ou im (5) devant un b ou un p.

Exemples : jardin, invitation, linge, timbre, impression.

En deuxième position (environ 300 mots), on écrira le son [ɛ̃] avec en (6). Il est souvent précédé d'une voyelle… mais pas toujours !

Exemples : examen, agenda, chien, (il) vient.

Le son [ɛ̃] peut aussi s'écrire ain (7) ou aim (8), principalement à la fin des mots (environ 200 mots).

Exemples : copain, humain, faim, essaim.

Le son [ɛ̃] peut parfois s'écrire ein (9). Il se retrouve principalement dans le mot ou à la fin (environ 100 mots).

Exemples : peintre, rein.

Plus exceptionnellement, on rencontre les formes yn (10) ou ym (11) dans une cinquantaine de mots.

Exemples : syncope, olympique, thym.

Et de manière plus anecdotique, le son [ɛ̃] peut également s'écrire avec eing (12), ingt (13), inct (14) ou encore ïn (15).

Exemples : seing, vingt, instinct, coïncidence.

Il existe donc… 15 façons différentes d'écrire les sons [œ̃] et [ɛ̃] !

Écrire sans fautes, un gage de qualité.

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